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Mettre en place une gestion des risques fournisseurs en cybersécurité : les 6 étapes clés
25 avr. 2025
Mettre en place une gestion des risques fournisseurs en cybersécurité : les 6 étapes clés
Vous savez que vous devez évaluer les risques liés à vos fournisseurs, mais vous n’avez ni le temps, ni les outils, ni les process en place. Pas de panique. Voici un plan clair en 6 étapes pour démarrer une démarche TPRM (Third-Party Risk Management) simple, efficace et alignée sur vos contraintes.
1. Alignez la démarche avec les priorités de l’entreprise
Avant toute chose, demandez-vous pourquoi vous faites du TPRM. Est-ce pour répondre à un audit, pour sécuriser des données sensibles, ou pour se conformer à DORA/NIS2 ? Ce cadrage est essentiel pour prioriser les efforts et embarquer les parties prenantes.
🎯 Ce que vous cherchez à protéger (données, production, conformité) doit guider la façon dont vous structurez la démarche.
2. Définissez clairement les responsabilités
Sans une personne ou une équipe identifiée, rien ne bouge. Même si vous n’avez pas d’équipe dédiée, désignez un référent sécurité ou conformité en charge du pilotage.
👥 Qui valide les fournisseurs ? Qui fait les relances ? Qui décide s’il faut bloquer un onboarding ? Mieux vaut une gouvernance imparfaite que l’absence totale de cadre.
3. Identifiez et classez vos fournisseurs
Commencez par recenser tous vos fournisseurs (finances, IT, achats). Puis, classez-les selon leur criticité : accès aux données, aux systèmes, rôle business, etc. Enfin, adaptez la charge de travail à votre bande passante.
📦 Vous ne pouvez pas tout faire : concentrez-vous sur les fournisseurs critiques. Une approche 80/20 est souvent la plus réaliste.
🗂️ Centralisez l’information dans un tableau ou outil unique (même Excel au départ). L’objectif : voir en un coup d’œil qui est à traiter, où en est chaque évaluation.
4. Évaluez les fournisseurs
a. Définissez ce que vous voulez vérifier
Restez simple et ciblé : cybersécurité, conformité (DORA, RGPD), continuité d’activité, hébergement, sous-traitance. Évitez les questionnaires à rallonge inutiles.
b. Traitez différemment les nouveaux et les existants
Nouveaux fournisseurs : évaluez-les avant l’onboarding. C’est là que vous avez du levier.
Fournisseurs existants : commencez par les plus critiques, fixez un rythme réaliste (ex. 1 par semaine/mois).
c. Engagez vos fournisseurs intelligemment
Expliquez pourquoi vous les contactez, ce que vous attendez, et ce que vous ferez du résultat. Plus vous êtes transparents, plus vous aurez de réponses.
📩 Privilégiez la clarté à la complexité : un message court, un questionnaire concis, une deadline claire.
5. Gérez les écarts
L’objectif n’est pas de bloquer tout le monde, mais de gérer le risque. Il y a deux volets :
a. Avec le fournisseur
Demandez des précisions, proposez des actions correctives, formalisez des plans de remédiation si nécessaire.
b. En interne
Acceptez le risque (de manière éclairée), ajoutez une clause dans le contrat, ou imposez une mitigation technique (segmentation, monitoring…).
📌 Gardez une trace des décisions : qui a accepté le risque, pourquoi, jusqu’à quand.
6. Surveillez dans le temps, selon la criticité
Une évaluation ponctuelle ne suffit pas. Mettez en place un suivi régulier (annuel, semestriel…) pour les fournisseurs critiques, ou en cas de changement majeur (incident, nouvelle réglementation, évolution du service rendu).
📆 Un simple rappel dans votre calendrier ou outil suffit pour démarrer un suivi.
En résumé
Le TPRM n’a pas besoin d’être un projet interminable ou une usine à gaz. Si vous suivez ces 6 étapes avec régularité et pragmatisme, vous aurez un process robuste, aligné sur vos contraintes, capable de tenir face à un audit ou un incident.