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Galink la solution de TPRM n°1

DARE #6 - Benjamin Leroux - CMO @Advens

1 déc. 2025

Parfois, on rencontre des gens qui nous inspirent. Qui nous font croire qu’une autre approche est possible. Qui nous embarquent dans leur énergie. 

“DARE.” est la série des optimistes. De ceux qui ont le courage et la créativité de sans cesse réinventer nos entreprises et quotidiens.

Plongez-vous dans l’univers, la stratégie et les méthodes de ceux qui font bouger les lignes.

Des personnalités fortes pour des interviews concrètes.

Défendre pour faire avancer

Ingénieur curieux devenu stratège, Benjamin a fait de la sécurité un levier de valeur, pas un frein.

De ses débuts à bidouiller des réseaux à Télécom Sud Paris jusqu’à porter la vision d’Advens, il trace un parcours guidé par la curiosité, la clarté et l’impact.

Chez lui, la cybersécurité n’est pas qu’une affaire de technique : c’est une mission de protection, un moteur de progrès. Il défend une cyber optimiste, engagée, ancrée dans le réel — où la pédagogie et le sens priment sur la peur et la contrainte.

Benjamin incarne une conviction simple : sécuriser, c’est permettre d’innover.


Benjamin, commençons par le début. Qu'est-ce qui t'a amené vers la cybersécurité ?

J’ai fait un parcours assez classique : prépa, école d'ingénieur à Télécom Sud Paris, mais ce qui m'a vraiment accroché, c'est le côté bidouille. Cela a commencé avec des LAN parties avec les copains, lors desquelles on passait plus de temps à configurer le réseau qu'à jouer parce que ça ne marchait jamais ! 😂 

J’ai fini par rejoindre l'association des geeks de l’école qui s'occupait du réseau de la résidence étudiante. On gérait tout nous-mêmes : les serveurs Linux, l'accès à Internet, on a vu le développement du peer-to-peer… C’était à nous de recadrer les étudiants qui téléchargeaient des contenus étranges. J'ai quasiment plus appris en faisant ça qu'en allant en cours, parce qu'on se frottait à des problématiques ultra terrain.

Ce sont notamment ces expériences qui m’ont permis de réaliser que j'aimais beaucoup l'informatique, mais que je ne voulais pas être développeur. J'ai fait du code, et j'ai développé des sites web pour arrondir les fins de mois pendant mes études, mais j'étais plus intéressé par la partie admin/système. 

Enfin, j'aimais le fait que la sécurité embrasse beaucoup de disciplines. J'avais le sentiment qu'il fallait pouvoir toucher un peu à tout pour éviter que les machines prennent le contrôle, comme dans Terminator 2.


Terminator 2 comme déclencheur de carrière, c'est original !

Oui, mais c'est sérieux !

J’ai un prisme très humain sur internet et l’informatique. Le potentiel et les bénéfices sont considérables mais les risques également. Or je suis resté impacté par le personnage de Skynet. Qu’est-ce qu’il se passe le jour où les robots prennent le contrôle ? Ca m’est resté.

Mais c’est ce qui est fascinant avec ce secteur. Cela va beaucoup plus loin que la technique. C’est extrêmement transverse et profond. Cela touche à toutes les strates du système.

Donc en 2004, Télécom Sud Paris (ex Institut National des Télécoms) lance en précurseur une option Sécurité des Systèmes et Réseaux. Le programme avait été conçu par quelqu’un de chez Cisco, qui nous amenait des sujets très concrets et business. On a eu l’intervention de plein de RSSI, des gens de l'ancêtre de l’ANSSI, etc. Bref, des professionnels qui venaient nous raconter la vraie vie dans les réseaux, dans les SI, dans la cyber. 

J’en ai fait ma spécialité avec un stage de fin d'études chez Sycomore, une entité SS2I d'EADS Télécom. Mon sujet, c'était déjà l'IAM, les identités.

Et tout ça, pour finalement rentrer dans la seule boîte dans laquelle je ne voulais pas rentrer...   


T’es dur ! Il y a pire qu’Accenture …

Je plaisante. Mais pour moi, ils représentaient un peu le stéréotype de l’entreprise costard-cravate qui faisait du SAP. 


Qu’est-ce qui t’a décidé à les rejoindre ?

Ils avaient une practice technologique mondiale qui m'a fait rêver. "On va vous emmener faire des infras de systèmes énormes, des mégaprojets..." Ça m'a tourné la tête. Et surtout, ils avaient une équipe dédiée à la sécurité qui était l'une des rares entités à être internationale. 

Par ailleurs, j'avoue que le côté très carré du processus de recrutement, l'exigence, ça m'a rappelé les années prépa. Etant plutôt bon élève, ça m’a séduit.

Le premier gros projet que j'ai fait, c'est la déclaration d'impôts sur Internet. À l'époque, il fallait une signature électronique. J'ai bossé sur toute cette partie "administration de la preuve". 

Il s’agissait des projets avec beaucoup de crypto, de la PKI, des certificats... Ils avaient tout créé : un module de signature de A à Z, pensé pour le grand public, une infrastructure PKI qui balançait des millions de certificats pendant les deux mois de déclaration, etc. 

C'était technique parce qu'une déclaration d'impôt, ça ne dure pas longtemps donc tu es amené à gérer un flux énorme de données sur à peine deux mois. On a vécu la construction de la plateforme. A ce moment-là, j’étais plutôt sur des tests de performance. Ce n’est qu’après que j’ai évolué vers des sujets cyber, mais toujours dans le secteur public. En termes de terrain de jeu, c'était énorme.


Ca a dû être assez grisant de se frotter à ce monde et à une telle échelle de projets !

Effectivement ! D’autant plus que je n’étais pas vieux. Je n’avais même pas 30 ans et on m’envoyait restituer certaines analyses devant le ministère des finances, des armées, de l'intérieur, etc. 

Mes interlocuteurs s’appelaient Paul Dupont et avaient des adresses Yahoo parce qu’ils travaillaient en réalité pour les services secrets. 

J’ai adoré ce chapitre de ma carrière pour le fort enjeu des missions qu’on menait et parce qu’elle m’a permis de me plonger réellement dans le monde de la cyber.


Qu’est-ce qui t’a amené à changer d’entreprise alors ?

L’appel de rejoindre une plus petite structure, un peu moins politique, déjà. Mais également une entreprise 100% dédiée à la sécurité, là où Accenture ne se focalisait pas sur la Cyber. 

Je suis donc parti chez un éditeur d'une brique technologique de signatures électroniques qu'on avait utilisée sur le projet des impôts. Il s'appelait Dictao avant de devenir Idemia.

C'est une boîte qui fait de la transaction, de la démat’, les papiers, les passeports électroniques, la signature électronique, etc. 

À l'époque, c'était une petite entreprise, mais cela avait été lancé par Jacques Pampin, un des grands entrepreneurs français de l’époque qui s’était spécialisé sur le sujet des certificats électroniques.

On m’a vite mis sur un gros projet de sécurisation pour le ministère de la Justice et plus précisément l'administration pénitentiaire. Idem, c’était passionnant d’aller visiter les prisons, et voir comment sécuriser leurs opérations.

J’ai fait ça un temps mais, venant d’avoir un enfant, j’ai ressenti le besoin de lever un peu le pied. Or l’idée de devenir RSSI me titillait. J’étais curieux de passer de l’autre côté du miroir pour être aux manettes et ne plus intervenir comme prestataire. 

J’ai donc rejoint la filiale ALD de la Société Générale en tant que RSSI pour sécuriser leur activité de leasing de voitures et flottes auto. J’y ai passé une super année mais j’ai fini par rencontrer Alexandre, le fondateur d’Advens.


Ah ! Et coup de foudre ? 

Effectivement. On était juste complètement alignés sur la vision de la Cyber. 

Notre thèse était que la cyber devait être source de valeur et non vecteur de blocage et d'emmerdes; ce qui était assez novateur à l’époque.

C'était un petit saut dans l’inconnu parce qu’Advens n’était pas gros en ce temps-là. On parle de quelques dizaines de personnes réparties entre un petit bureau parisien et un bureau lillois. 

Mais j’avais eu un bon fit et le chti en moi était heureux de pouvoir revenir à Lille. Je les ai donc rejoints en tant que consultant GRC, avant de co-manager le périmètre GRC quelque temps plus tard.


Finalement, on pourrait presque dire que le consulting est ton fil directeur ?

Tout à fait ! D’ailleurs selon Alexandre mon super pouvoir est d’arriver à expliquer facilement des trucs compliqués.

Donc, le côté accompagnement client, leur exposer ce qui vient de se passer, présenter nos conclusions, etc. cela correspondait bien à ce qu’ils cherchaient.

Mais tu as donc raison : après m’être juré de ne plus faire de conseil, j’ai rempilé.

Mais cette fois-ci dans une entreprise dans laquelle je me suis éclaté tout de suite et à tous les niveaux.


Dans quel sens ?

Tout d’abord, les missions étaient beaucoup plus rapides que celles que j’avais connues chez Accenture. Ca déroulait beaucoup plus vite et me permettait de découvrir plus de cas d’usage. 

Ensuite, c’était fascinant sur le plan stratégique. J’ai un penchant très fort pour tous les sujets de vision macro ; presque plus que pour le détail de l’opérationnel. 

Cela nous a permis de créer une connexion intellectuelle très forte avec Alex. On passait énormément de temps à discuter de ces sujets-là. Faut se dire qu’Alex, il avait déjà une vision de là où il voulait emmener la sécurité en 2000. Il fallait donc aimer se projeter pour le suivre dans ses idées !

Finalement, c’est son rejet des prises de paroles qui m’a amené vers le marketing.

N’y étant pas particulièrement opposé à titre personnel, je me suis retrouvé à souvent porter les messages et la vision de l’entreprise au sein de l’écosystème Cyber. A l’époque, on était déjà très actifs dans l’écosystème, notamment au sein de cet organisme qu’est devenu le CESIN. 

Bref ! J’étais ingénieur et n’avais jamais fait que du conseil en sécurité, mais j’ai fini Directeur Marketing. 


Est-ce que le fait de n’avoir jamais fait de marketing t’a porté préjudice ?

Peut-être dans le sens où c’est un métier avec une certaine technicité que j’ai dû apprendre sur le tas, avec peu de ressources. La courbe d’apprentissage était raide au début. En revanche, je pense que mon expertise technique en matière de Cyber a été un actif considérable pour ce qui est de la création de contenu. 

On s’est énormément impliqué dans l’organisation d’événements, de webinars, de tables rondes, de livrables, etc. pour lesquels mes convictions et ma connaissance métier m’ont beaucoup aidé. Nous avons pu nous positionner sur des sujets dont personne ne parlait à l’époque. Je pense notamment à l’étude consacrée au stress des RSSI avec le CESIN. C’était inédit en ce temps-là.

De manière générale, on a vraiment essayé d’être catalyseurs de réflexion pour l’écosystème, pas dans une optique de vente mais de sincère contribution. 

Cela a été extrêmement bénéfique pour Advens et son image. Cela nous a permis de diffuser nos valeurs d’humilité et de technicité sur le marché. Souffrant du syndrôme de la petite boîte provinciale, on avait tendance à parler peu et fournir beaucoup.

On avait et nous avons toujours une obsession : surprendre par la valeur de nos contenus. Or les échos qu’on a du marché sont plutôt bons à date, ce qui est toujours très gratifiant.


Intéressante cette approche écosystémique. J’imagine par ailleurs que ça te permet de rester au fait des évolutions du marché ?

Tout à fait ! Que ce soit par de la veille ou du mentorat de nouveaux projets, je me frotte en permanence à de nouvelles idées et ce, au moment où elles émergent. 

C’est indispensable, surtout en Cyber, où on est aux confluents toutes les évolutions possibles et imaginables. On doit sans arrêt digérer une énorme quantité de mutations, qu’elles soient technologiques, géopolitiques, juridiques, etc. parce que c’est à nous de sécuriser toute la chaîne.

C’est dur parce qu’on traite des sujets pointus et lourds en développement donc cela peut engendrer une certaine apathie. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé à l’époque du cloud. Il y avait beaucoup de réticence du secteur sur le sujet. On avait peur de ne plus pouvoir accéder à nos données si elles n’étaient pas dans nos data centers, etc. mais il a bien fallu s’y mettre. 

C’est le même combat que l’on vit aujourd’hui avec l’IA. Il est hors de question de rater le train. Il faut donc sans arrêt aller au contact de nouvelles solutions.


J’admire ton entrain pour le métier après +20 ans dans le secteur. N’as-tu jamais cédé au cynisme ?

C'est vrai que parfois, il y a un côté déprimant. Tu en connais des industries où tu passes ton temps à racheter des solutions ? 

Imagine un instant transposer la dynamique du cyber à l’automobile : tu achètes une voiture, mais tu n'es pas sûr que les freins marchent ou que la ceinture va t'arrêter... Du coup, en plus de ta bagnole, tu achètes un autre airbag chez SentinelOne, une autre ceinture chez McAfee !

Mais je préfère voir ce challenge constant comme une chance. On est sans arrêt amenés à comprendre les spécificités, l'évolution du cadre réglementaire, les nouveaux usages, l’organisationnel, etc. ... 

Tout cela fait qu’après plus de 20 ans dans le secteur, je continue de m’éclater. Au-delà de l’aspect technique, ces évolutions sont le reflet d’enjeux technologiques et sociétaux beaucoup plus profonds.

Après, c’est sûr qu’il faut faire ta paix avec le fait d’être un défenseur. On est comme des gardiens. Si tu te prends un but, c’est la fin. C’est quelque part un peu ingrat.


D’où puises-tu ton optimisme ? 

Au-delà de sa richesse intellectuelle, je trouve beaucoup de sens à nos métiers. Je pousse la réflexion loin mais nous avons une vraie dimension de protection comme peuvent l’avoir les pompiers quelque part.

Et on ne parle pas de concepts fumeux loin de la réalité. On parle de technologie que toute la planète utilise au quotidien. Les téléphones qu’on a dans nos poches, les ordinateurs sur lesquels on tape à longueur de journées, les consoles de jeux de mes enfants, et j’en passe. 

On est là pour s’assurer que nous puissions collectivement profiter de la valeur ajoutée qu’offrent les nouvelles technologies.

Parce qu’à la fin des fins, c’est à ça que sert la technologie : ouvrir des portes, et découvrir de nouvelles choses. Elle permet de se débarrasser de l’ennuyeux et dégager du temps pour l’intéressant. 

Je me souviens avoir vécu l’arrivée d’internet au lycée. Lorsque pour la première fois, j’ai pu chatter avec quelqu’un à l'autre bout de la planète. C’était fou. Depuis le nord de la France, je parlais avec un Québécois d'un groupe de musique qu'on aimait bien. On venait d’ouvrir une fenêtre sur le monde.

Or c’est sans fin, parce que chaque évolution technologique arrive avec son lot de promesses. Donc pour répondre à ta question, certes il y a des côtés obscurs mais aussi un flux intarissable de bénéfices pour l’Humanité que j’ai la chance de défendre tous les jours.


Très inspirant. Il y a presque une dimension de legacy dans ce que tu dis … ?

Tout à fait ! Je le disais à l’instant, notre génération a eu la chance extraordinaire d’assister à l’émergence d’internet. 

Cela a lancé une explosion de créativité sans précédent. Je recommande d’ailleurs d’écouter le podcast “L’Histoire de la French Touch” de Radio France qui revient justement sur l’essor d'icônes et artistes français permis par l’informatique. On y parle notamment de Daft Punk et la révolution que fut le fait de pouvoir produire de la musique depuis chez soi. 

Mais cela a été beaucoup plus loin avec l’émergence des blogs, des premiers sites, des jeux vidéos en réseaux, etc. Chacun a pu se construire un petit bout d’internet et c’était extraordinaire.

Donc oui, c’est clairement une chance qu’on a eue et que je souhaite transmettre aux générations à venir.


Les valeurs ont l’air d’être un sujet important pour toi. Est-ce que tu te retrouves dans celles d’Advens ?

C’est du sur-mesure !

Plus sérieusement, je suis très fier de faire partie de l’aventure et pour plusieurs raisons. 

La première, c’est que c’est une boite besogneuse. On abat du travail. On se démène pour nos clients et on a de la chance parce que ça paie. Cela fait plusieurs années maintenant qu’on est à +25% de croissance par an, ce qui est naturellement gratifiant. 

La deuxième, c’est que c’est une entreprise courageuse qui s’engage pour ses équipes. Et l’inverse est par conséquent souvent vrai aussi. Dis-toi qu’Advens est détenue à 60% par des collaborateurs - pas tous, mais entre 50 et 70 collaborateurs, dont une dizaine d'historiques. Les autres 40%, c'est deux fonds d'investissement. Personnellement, je trouve que c’est un modèle audacieux, et surtout vertueux.

Et enfin, je mentionnerais le projet sociétal de l’entreprise. Tous les actionnaires, même les collaborateurs comme moi, s’engagent à verser une partie de leur plus-value future à un fonds de dotation "Advens for People & Planet". 

Cela veut dire que la performance économique de l’entreprise bénéficie directement à la société. 


On a l’impression à t’entendre que tout est rose et que tout roule pour toi. As-tu des moments ou situations qui te challengent plus ? 

Au-delà de la drogue et de l’alcool tu veux dire ? 😂


Cela expliquerait en partie ton optimisme…

Je plaisante. Un sujet qui m’a demandé du travail a été d’apprendre à cerner ma capacité de travail; à ne pas m’emballer. Quand t’as une nature positive et que t’aimes ce que tu fais, tu veux dire “oui” à tout mais tu risques de te cramer et de laisser ton équipe en plan.

J’ajouterais qu’il faut aussi arriver à évaluer ta capacité à faire avancer des projets dont tu n’es pas le seul porteur; ce qui est très différent. Tout le monde a ses sujets et ses priorités. Toutes les équipes n’auront donc pas nécessairement le même niveau d’implication à un instant “T”. C’est aussi quelque chose que j’ai dû apprendre à gérer.

Enfin, je pense que j’avais un côté un peu “pur”. Je pouvais mener un projet pour la beauté du geste; parce qu’il me paraissait intéressant et dans l’intérêt du secteur, mais je perdais la notion de ROI. 

Ne venant pas du marketing à l’origine, ce sont quelques réflexes qui n’étaient pas très ancrés chez moi. J’ai dû les affiner même si globalement je n’ai connu trop de projets qui ont fini dans le mur… Au final, ça tourne, la notoriété augmente, le business croît, etc. Bref, avec l’expérience, on apprend finalement à se faire confiance.


Est-ce que tu as des rituels ou des hacks de productivité ?

Pas vraiment, si ce n’est que je suis très à cheval sur le temps. Comment tu le gères, comment ne pas bloquer les équipes, etc. 

Donc peu importe ce que je suis en train de faire, si un membre d’équipe m’écrit, j’essaie de répondre tout de suite pour leur permettre d’avancer. Il peut arriver que je leur demande le temps de la réflexion mais j’essaie de ne pas interrompre des dynamiques.

Sinon, je crois beaucoup en l’intérêt d’investir un moment dans la pédagogie envers les collaborateurs. Cela prend un peu plus de temps mais si tu expliques bien le pourquoi et comment des projets, tu finis par gagner en vitesse d’exécution et en impact.


Benjamin, merci pour tous ces insights très actionnables. J’arrive à mes deux questions de la fin. As-tu une fierté particulière dans ton parcours ?

Je suis particulièrement fier de l'étude sur le stress des RSSI dont on parlait tout à l’heure. Cela a eu beaucoup d’impact et a été très bien reçu par les gens qui ont enfin pu mettre le doigt sur des problèmes.

Autrement, je suis aussi très attaché à cette soirée qu’on organise pour le FIC. C’est parti d’un constat simple : beaucoup de gens arrivaient la veille de l’événement à Lille mais passaient la soirée seuls dans leur hôtel. Je leur ai dit : "Plutôt que de vous ennuyer dans votre hôtel, venez boire une bière chez Advens." Et c’est devenu une institution ! 

Aujourd’hui, cette soirée rassemble tous les ans plus de 120 personnes et elle a ses habitués ! Les gens sont contents de venir donc ils en parlent. C'est parti d'un truc simple : accueillir les gens qu'on connaît et qu'on aime bien.


Génial ! Et pour finir, un conseil que tu donnerais à ton "toi" d'il y a 10 ans ?

Je ne le dis pas dans une logique de fanfaronnade mais plus d’apaisement : fais-toi confiance. 

Je suis quelqu’un qui fonctionne beaucoup aux valeurs et à l’instinct. J’ai eu des périodes de doute mais globalement je me suis pas mal laissé guider par mes tripes et je suis heureux du chemin parcouru.

J’aime ce que je fais et tant que ça sera le cas, je pourrai me faire confiance. 


Merci Benjamin !